BERNARD DUFOUR
Né le 21 novembre 1922, à Paris.
Études à l’Institut agronomique de Paris.
Ingénieur agronome en 1946, il commence à peindre. La galerie Pierre (Loeb) le représente de 1954 à 1964, puis la galerie Beaubourg (Pierre et Marianne Nahon) à partir de 1978.
Après avoir développé une oeuvre abstraite, il se tourne, à partir des années 1960, vers une peinture figurative. Se concentrant de plus en plus sur le nu, et prenant pour modèle son propre corps et celui de sa femme Martine, il explore le registre de l’intime et de l’érotisme.
Il participe à de nombreuses expositions, personnelles ou de groupe, parmi lesquelles : Documenta 2 (Cassel, 1959), Biennale de Venise (1964), Maison de la culture, Saint-Étienne (1973), Guillotine et Peinture, Topino-Lebrun et ses amis, Centre Georges-Pompidou, Paris (1977), En plein dans tout, Château de Jau, Cases-de-Pène (1987), Bibliothèque nationale (1991), Portraits glacés, Galerie de France, Paris (2001), Maison Européenne de la Photographie, Paris (2001), Femme de toujours, Colloque aux Eyzies-de-Tayac (2005) avec Philippe Dagen et Marc Desgranchamps il écrit la “Figure du sexe de Cro-Magnon à moi” , Rétrospective en 40 tableaux, musée d’art moderne et contemporain, Strasbourg (2006), la Force de l’Art, Grand Palais (2006), Exposition au Musée d’art moderne de la Ville de Paris autour du tableau polyptique Holger Meins en 2008, Exposition en 2015 à la Galerie Trigano, un an avant sa mort, Exposition à la Galerie Zürcher Paris en 2017, Exposition au Musée d’art moderne de la ville de Paris au printemps-été en 2019.
Bernard Dufour dans les collections publiques françaises, 300 oeuvres: Abattoirs, Toulouse. Bibliothèque nationale de France Paris. Fonds national d’art contemporain. Frac Languedoc Roussillon. Frac Midi Pyrénées. Frac Provence Alpes-Côte d’Azur. Maison Européenne de la photographie Paris. Musée d’art moderne de la ville de Paris. Musée d’art moderne et contemporain de la ville de Strasbourg. Musée national d’art moderne. Centre Pompidou. Musée Régional d’art contemporain Languedoc Roussillon, Sérignan.
AVERTISSEMENT: Il existe un Bernard Dufour qui fait des scénes de rues, des bateaux et des jeunes filles à chapeau. Et qui usurpe parfois les dates de naissance et décès. C’EST UN HOMONYME.
Biographie détaillée
Ingénieur agronome de formation, Bernard Dufour participe au Salon de mai en 1946.
1949 et 1950, il est invité aux mains éblouies à la Galerie Maeght avec Lanzman, Dimitrienko..
1951, 52 53 exposition à la Galerie Jeanne Bucher..
Rencontre avec Rogi André, la photographe.
52, il fait partie des membres fondateurs du Salon d'Octobre, avec Degottex et Alechinsky,
53 Rencontre avec René de Solier qui écrira sur Dufour, Germaine Richier, André Pierre de Mandyargues avec qui ils feront le livre "La nuit L'amour", Francis Ponge, Georges Lambrichs, Robert Muller.
55 Rencontre avec Alain Jouffroy à la Galerie Pierre, Pierre Loeb qui le prend sous contrat
57 Rencontre avec Marcel Duchamp à New York qui lui montre les valises et les Rotoreliefs.
59 il commence à s'éloigner de l'abstraction et fait poser des modèles à l'atelier qu'il partage parfois avec Yves Klein et Paolo Vallorz. Expose à New-York chez Albert Loeb. Il participe à la Dokumenta III de Kassel, fréquente le domaine musical de Boulez
61 exposition" Peintures et dessins vénitiens" chez Pierre Loeb, qui marque le début de la figuration dans sa peinture; Rencontre de Lambrichs, Klossowski avec qui il fera des portraits croisés, Michel Butor, Charles Lapicque et Robert Lebel qui participent tous à la revue Figures dont Dufour a eu l'idée, revue ouvertes aux écrivains et non aux critiques d'art..
62 Il achète et s'installe au Pradié dans l'Aveyron, d'abord la moitié du temps puis à partir de 1975 complètement.
63 64 Pierre Loeb expose Fenêtres et Miroirs, A l'automne Pierre Loeb ferme la Galerie gravement malade, "leur amitié tendre et passionnée, leur correspondance, leur voyages tout cela va cesser..tout d'un coup.."
Il entre à la Galerie L'oeil, dirigée par Georges Bernier, en avril il expose les femmes routes.
64 Représente la France à la Biennale de Venise, avec Bissière, Ypoustéguy et Bro. Film sur Dufour pour l'ORTF avec Jean Paulhan, Michel Butor, André Pierre de Mandiargues et Alain Jouffroy.
66 67 La Galerie L'oeil ferme, jusqu'en 78, période difficile ou quelques collectionneurs lui restent fidèles, Jean-Claude Weill, Marin Karmitz, Henri Solentes et Emile Papiernik, visite d'André Breton avec Alain Jouffroy au Pradié.
68 Il découvre la sérigraphie et fait des livres avec Denis Roche en mélangeant, dessin, peinture et écriture. Livre avec Claude Ollier, affiche Ozalid "Aurore" avec Butor, revue Insolations édité par Fata Morgana ou Alechinsky, Herold, Maurice Roche, Jean Pierre Faye et Matta travaillent avec lui.. le numéro 3 porte le titre: " Le seul mot de Liberté est tout ce qui m'exalte encore" citation de Breton, Rencontre avec Pierre Guyotat à qui il propose de participer au n°3 d'insolations, Guyotat lui fait rencontrer Jacques Henric..
70 71 Exposition à Saint Etienne Denis Roche publie à l'occasion, le Territoire des figures..
72 En couverture des lettres françaises, de février est reproduit le livre Eloge de la Véhémence, qu'il a fait avec Denis Roche. "Dufour au fur et à mesure", Atelier de création radiophonique de France Culture avec Farabet, Ollier, Guyotat, Denis Roche, Sollers et Teyssédre.. Il travaille dès lors et pendant 10 ans sur toile écrue avec un fusain et de l'acrylique.
74 75 Alain Jouffroy invite à réfléchir sur ce que pourrait être une nouvelle peinture d'histoire Dufour, Erro, Fromanger, Recalcalti, Velickovic ..Préparationde l'exposition: Topino-Lebrun, au Centre Georges Pompidou
76 Exposition Galerie Fred Lanzenberg, Bruxelles.
77 Rencontre Catherine Millet que lui présente Jacques Henric, Exposition Topino Lebrun à Beaubourg, Pierre Nahon et Patrice Trigano, l'expose parallélement à la galerie Beaubourg..
78 Catherine Millet lui demande des textes sur la peinture pour Art Press, le premier un tombeau de Rubens est publié en janvier.
Exposition Homme et Femme à la Galerie Beaubourg..
Exposition de dessins à la Galerie Claire Burrus.
Publication du journal, le Narraté Libérateur, édité par Christian Bourgois reprenant des textes Dufour et ses amis écrivains.
Pierre et Marianne Nahon représente Dufour, à la Galerie Beaubourg, qui rachète à la Galerie L'oeil, le fonds Dufour et les tableaux Fenêtres et Miroirs à Albert Loeb qui refuse néanmoins de leur vendre Peintures et dessins vénitiens de 1959.
81 Blaise Gauthier, au Centre Georges Pompidou invite Dufour à la Revue Parlée, montage audiovisuel: mon travail de 1960 à 81. A cette occasion , exposition de Fenêtres et Miroirs de 62 à la Galerie Beaubourg.
82 Exposition Galerie Beaubourg Autoportraits depuis 1962, réédition de " ma Botanique"
83 84 Grand tableau à la peinture exposé à la Galerie Beaubourg en 84, et acquis en mai 2019 par le Musée d'art Moderne de la Ville de Paris lors d'une vente de Pierre Nahon chez Sotheby..
La même année, grand tableau le" Pradié"
86 Publication d'"En plein dans tout" , monographie de Jacques Henric et exposition au Château de Jau, chez Sabine et Bernard Dauré..
90 La Belle Noiseuse de Jacques Rivette, d'après le chef d'oeuvre inconnu de Balzac, les tableaux du film sont fait par Dufour, et sa main sera celle de Frenhofer Piccoli.
91 Exposition des portraits glacés à La Galerie de France
94 Exposition Dufour avec Dado au Musée Denys Puech à Rodez.Textes du catalogue signés Jacques Henric et Catherine Millet: " Bernard Dufour, postures et étreintes..
95 Publication “Au fur” chez Christian Bourgois. Mort de Martine, sa femme.
96-97 A la fin du règne de Martine, il s’entoure à nouveau de modèles, rencontre avec Lore, une étudiante en arts plastiques, “très longues et dures séances” , à leur rupture, elle accepte que ses photos soient publiées à condition qu’on ne la reconnaisse pas. Il invente les “photos noires”.. Rencontre avec un jeune couple: Tableau des jeunes amants.
98 Publication de “Alban Berg: Wozzeck, Lulu et Marion” aux Editions Dumerchez, illustrées de photogravures de Lore. Texte repris et modifié sous le titre “De l’amour, de l’assassinat et de la lune pour la représentation de Wozzeck à l’Opéra Bastille. Exposition “La vie est belle” Galerie Rachlin Lemarié. Il rencontre Laure Sérullaz, elle rédige son mémoire sur Nietzche. Baùbo, la Baùbo nitzchéenne deviendra pour eux deux leur figure mythique. Il donnera ce nom à un receuil de clichés-verre et à un texte de Jacques Henric publié en 2007 par le Centre national des arts plastiques.
2000 Exposition “le corps dans tous ses états”, organisé par André Gelis à l’Espace Gustave Fayet à Sérignan, il y rencontre Marc Desgranchamps qui lui dit avoir été impressionné par son tableau Holger Meins 75.
2001 Exposition des clichés verre à la maison européenne de la Photo, préfacé par Jean Luc Monterosso, édité par Léo Scheer
2005 Publication de “La Figure du sexe de Cro-Magnon à moi” Editions Fata Morgana après un colloque aux Eyzies-de-Tayac invité par Philippe Dagen et Marc Desgranchamps.
2006 Retrospective en 40 tableaux au Musée d’art Moderne de Strasbourg, organisée par Fabrice Hergott. Invité par Richard Leydier, commissaire à l’exposition, la Force de l’art au Grand Palais.
2008-2010 Une salle lui est dédiée au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Il fait don au Musée du polyptyque Holger Meins 75. Sont également exposés Figures du temps de l’agonie de Martine Dufour, le tableau Autoportrait nu don de Pierre et Marianne Nahon et la série Figures de jeunes femmes, dites Tableaux blancs. Le livre” L’autre jour” une préface “Le talisman” par Fabrice Hergott, directeur du musée, est éditée chez Fata Morgana.
2015 Exposition à la Galerie Trigano, Paris. Exposition à la Galerie Azzedine Alaia, d’un portrait de Pierre Guyotat nu, dans une exposition consacrée à l’écrivain et ses amis artistes.
2016 Mort de Bernard Dufour dans sa maison-atelier du Mas de Pradié, en aveyron.
2017 Exposition à la Galerie Zürcher, Paris.
2019 Exposition au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Conférence aux Beaux-Arts de Paris sur Bernard Dufour par Marc Desgranchamps.